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Ce que le golf m’a appris sur le management (et pourquoi ce sport devrait intéresser tous les leaders)



Formation des managers et équipes commerciales avec Brain4Value



Le golf est un sport à part. Soit on le déteste, soit on en devient complètement accro. Il peut autant frustrer qu’émerveiller. Mais ce que j’ai découvert au fil des années, c’est qu’il est aussi un formidable miroir de notre manière de fonctionner… en entreprise.


Voici un tour d’horizon personnel des leçons que j’ai tirées du golf — et que j’applique tous les jours dans mon métier.




1. L’entraînement avant la performance



Au golf, tout le monde s’entraîne : les pros, les amateurs, les débutants. On passe des heures à taper des balles au practice, à peaufiner les putts sur le green, à sortir du sable encore et encore dans les bunkers. Malgré tout, cet entraînement ne remplace jamais complètement la pression d’un vrai parcours, et encore moins d’un tournoi. Moi-même, en compétition amateur, j’ai parfois l’impression de jouer la Ryder Cup tant la tension monte.


Mais ces heures de pratique donnent une vraie confiance en soi. Plus je m’entraîne, plus je maîtrise mes gestes, plus je suis détendu sur le parcours. Ce n’est pas magique. C’est le fruit d’une répétition, d’une prise de conscience technique et mentale.


👉 En entreprise, c’est pareil. Les rendez-vous clients, les soutenances, les entretiens ne s’improvisent pas. Ils se préparent, se répètent, se travaillent. Coaching, formations, séances de débrief : tout cela constitue notre “practice”. Et plus vous préparez vos coups à l’avance, plus vous serez serein le moment venu — et performant.




2. Chaque coup doit avoir un objectif clair



Un débutant au départ d’un trou a souvent ce réflexe : sortir le driver, viser le plus loin possible. Résultat ? Une balle peut-être puissante, mais qui finit hors limite. Or, le but du golf, ce n’est pas de frapper fort à chaque coup. C’est d’atteindre le trou en un minimum de coups. Et cela exige de la stratégie : choisir le bon club, analyser les dangers, se projeter sur le coup suivant.


👉 En entreprise, beaucoup de commerciaux adoptent une posture “au feeling” : ils obtiennent un rendez-vous, y vont sans réel plan, déroulent tout le catalogue pendant 45 minutes. Ils “tapent fort”, mais pas forcément juste. Chaque échange professionnel — rendez-vous, réunion, call stratégique — doit avoir un objectif clair. Que voulez-vous obtenir à l’issue de cet échange ? Quelle suite imaginez-vous ? Sinon, c’est du temps (et des coups) perdus.




3. Se remettre en cause… tout le temps



Je me souviens d’un jour où je joue les neuf premiers trous dans le par. Moi, 23 d’index ! Je suis sur un nuage. Je me dis : “Ça y est, j’ai compris le truc.” Et là, catastrophe sur les neuf suivants : slice, balle dans l’eau, triple bogey… retour brutal sur terre.


Le golf est une école d’humilité. Il vous apprend que la maîtrise est toujours relative, que rien n’est jamais acquis, même quand tout semble sous contrôle. Les meilleurs joueurs du monde ratent des cuts. La remise en cause est permanente.


👉 En entreprise, c’est un état d’esprit sain. Le succès d’un trimestre, d’un projet, d’un appel d’offres ne garantit rien pour demain. Garder les pieds sur terre, accepter les critiques, ajuster son jeu : c’est le seul moyen de progresser durablement. L’arrogance, elle, mène souvent à des hors-limites.




4. Changer de parcours pour progresser



Il est tentant de jouer toujours sur le même parcours. On le connaît, on sait où éviter les pièges, on gagne en confort. Mais ce confort devient un frein. On ne réfléchit plus, on ne se pose plus les bonnes questions, on s’endort sur ses acquis.


👉 En entreprise, cela se traduit souvent par des managers qui restent sur le même périmètre ou des commerciaux assignés au même compte client pendant 10 ou 15 ans. Ils finissent par croire qu’ils connaissent “tout” du client. Jusqu’au jour où ce dernier sort un appel d’offres… sans les consulter.


Cela m’est arrivé. Et le client m’a simplement dit : “Je ne savais pas que votre entreprise faisait aussi cela.” Chacun avait présumé que l’autre savait. La routine avait tué la curiosité.


Changer de parcours, au sens propre comme au figuré, stimule la remise en question. C’est ainsi qu’on progresse.




5. Visualiser pour réussir



Le cerveau ne comprend pas la négation. Quand vous vous dites “ne va pas dans l’eau”, votre cerveau enregistre “eau”. Résultat ? Splash.


J’ai appris à me parler autrement. Avant un coup difficile, je me visualise en train de réussir : la balle survole l’obstacle, atterrit doucement sur le green, roule vers le drapeau. Je rejoue ce scénario dans ma tête plusieurs fois, puis je tape.


👉 En entreprise, la visualisation est un outil redoutable. Avant une soutenance stratégique, je m’imagine la salle, les réactions du client, mes mots, mes gestes, mes réponses. Je joue la scène mentalement comme une répétition. Cela conditionne mon mental à la réussite.


C’est simple, mais très puissant. Et ça change tout.




6. Rebondir après un échec



Malgré toute la préparation et les visualisations, il arrive qu’on rate. Un coup qui file dans les arbres, un putt trop court… Et là, le danger, c’est de ruminer. De repenser sans cesse à ce mauvais coup, de s’énerver, de perdre le fil.


Le golf m’a appris à “switcher”. Ce coup est fini. Place au suivant. Je prends une grande respiration, je refais ma routine, je me reconcentre. C’est dur, mais c’est nécessaire.


👉 En business, c’est la même chose. Une proposition refusée, un appel d’offres perdu, une erreur de jugement : ce sont des coups ratés. On peut faire une “lost review”, tirer les leçons. Mais ensuite, il faut passer à autre chose. Garder la tête haute, se préparer au coup suivant.


C’est souvent dans ces moments que l’on construit sa crédibilité.




7. L’étiquette, ou l’esprit du jeu



Le golf est un sport sans arbitre (dans 99 % des cas). On joue selon les règles, mais surtout selon l’esprit du jeu. Respect des autres joueurs, du rythme, du parcours. L’attitude d’un seul joueur peut ruiner l’expérience des autres.


Je me souviens d’une partie gâchée par un partenaire insupportable, qui mettait la pression à tout le monde. Résultat : aucun plaisir, aucun apprentissage, aucune performance.


👉 En entreprise, on parle de culture, de valeurs, de respect mutuel. Mais c’est la même chose : pas besoin d’un manager derrière chaque salarié. C’est à chacun de faire vivre l’éthique commune, de respecter les règles formelles… et les règles implicites de savoir-être.


Ce que vous faites quand personne ne vous regarde définit qui vous êtes vraiment.




8. Un sport individuel… profondément collectif



On pense souvent que le golf est un sport individuel. C’est vrai sur la carte de score, mais faux dans la pratique. Un joueur progresse grâce à son coach, à ses partenaires, à son caddie. Il apprend des autres. Il s’inspire.


👉 C’est une belle leçon pour les managers. Même si la performance individuelle est mise en avant, rien ne se construit sans collectif. L’écoute, l’échange, le feedback sont essentiels. Et souvent, comme au golf, le simple fait de voir un autre joueur tenter un coup différemment vous ouvre de nouvelles perspectives.




9. La gestion du temps : le tempo juste



Au golf, il y a une gestion du rythme : jouer trop vite mène à l’erreur, jouer trop lentement fatigue tout le monde. Il faut trouver son tempo. Être concentré, mais pas figé. Rapide, mais pas précipité.


👉 En entreprise aussi, le bon tempo est essentiel. Prendre le temps de bien analyser, sans procrastiner. Décider vite, sans foncer tête baissée. C’est un équilibre subtil, mais c’est ce qui distingue les leaders performants.




Conclusion : une école de management… à ciel ouvert



Le golf m’a appris la rigueur, la concentration, la résilience, la stratégie. Mais surtout l’humilité, la préparation, et la gestion des émotions. Toutes ces qualités sont aussi précieuses sur un parcours que dans une salle de réunion ou une négociation tendue.


Comme en entreprise, on n’y maîtrise jamais tout. On apprend. On rate. On recommence. Mais chaque coup, chaque partie, chaque expérience nous fait progresser.


Alors si vous ne jouez pas encore au golf, peut-être est-ce le moment d’y réfléchir.


Et si vous êtes golfeur, je vous pose cette question :

👉 Quelle leçon du golf appliquez-vous dans votre quotidien professionnel ?


Bonne partie !


Grégory

 
 
 

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