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Accompagner la croissance

Le marché est porteur. Les clients se bousculent, le chiffre d'affaire est en forte progression et la société est en pleine croissance. Tout va bien !!!

Dans la réalité, cette période de fort développement peut être risquée. En effet, qui dit forte croissance, dit tensions sur les ressources, les RH, les process, les managers... et les cadres dirigeants n'ont pas toujours le temps ni la lucidité (car toujours aux manettes de l'opérationnel) de prendre du recul pour accompagner cette croissance et anticiper les impacts sur la société.



La crise de la COVID a impacté de nombreux secteurs d'activités. Certains ont connu des baisses significatives de leur chiffre d'affaire tandis que d'autres comme les services numériques, digitaux, cyber... ont vu la demande exploser. Les commerciaux veulent répondre aux demandes clients, les avant-vendeurs enchainent les propositions, les RH se démènent pour trouver les perles rares, les managers jonglent pour livrer les projets à l'heure et les dirigeants essaient de faire tourner toutes ces assiettes sans en faire tomber une. Le moteur tourne à plein régime, voir en sur-régime. Jusqu'à quand ?


Une croyance bien ancrée dans certaines organisations dit qu'il n'y a pas besoin de se faire accompagner quand la croissance est au rendez-vous. Pas si certain...bien au contraire.


Prise de recul

En tant que manager ou dirigeant, vous êtes focalisés sur les enjeux et l'atteinte des résultats, vous vous engagez sans réserve et pouvez attendre la même chose de vos équipes. Toutefois il est nécessaire de rester lucide et de garder une vision haute de sa société pour connaitre le régime moteur de ses équipes.

La prise de recul sur son organisation n'est pas réservée aux périodes creuses, au bilan de fin d'année ou aux résultats décevants. Dans les moments de très forte croissance, les équipes se démènent et peuvent ne pas prendre le temps de se régénérer et petit à petit perdent en lucidité.

Le manager/dirigeant doit alors être attentif à ces petites alertes sur l'état des troupes (des tensions, des mots plus durs, des signes d'énervements, des ras le bol...). Si c'est sur une période assez courte, le manager peut (doit) soutenir les équipes, les ménager collectivement ou mener des actions individuelles. Toutefois, si la période passe du ponctuel à la normalité, la société peut passer d'une crise de croissance à une crise interne durant laquelle des tensions plus lourdes vont apparaitre, des problèmes de qualité de service vont pénaliser les relations clients, des éléments quitteront le navire...etc.

Le manager/dirigeant est le capitaine du navire. Il est sur le pont, à la barre et doit s'assurer que son équipage est en mesure de réaliser toutes les manœuvres. Gardez cette image : Si le capitaine décide de passer d'un 2 mâts à un 3 ou 4 mâts avec la même équipe et les mêmes attentes de qualité des manoeuvres...pensez-vous que son équipage le suivra ?


Approche systémique

Cette prise de recul est nécessaire pour appréhender l'état des troupes et de la société toute entière. en effet, le manager/dirigeant ne doit pas se focaliser sur le service ou l'équipe qui logiquement peut poser prochème à la croissance . La prise de recul doit être systémique !!!

C'est à dire que toute l'organisation doit être vue dans son ensemble. L'erreur serait de vouloir seulement étudier et "corriger" le service qui semble être le plus à risque ou celui qu'il faut développer. Tous les services de l'organisation sont interconnectés. Tous les services forment un engrenage huilé et sont interdépendants. Il est donc nécessaire de travailler sur le service ciblé, mais surtout d'étudier toutes les interdépendances et impacts et y répondre de manière globale.

Vous pensez que le service Avant-Vente est à développer car en sous effectif. Il est en relation avec le service commercial, avec les experts, le delivery, le marketing, il suit des procédures particulières...etc. C'est donc tout le système qu'il faut étudier pour apporter une réponse cohérente et proactive, sinon, vous allez passer de service en service par des actions réactives pour adapter à chaque fois son organisation.

Si l'on reprend la métaphore du navire. Le capitaine passe d'un 2 mâts à un 4 mâts. Il faut logiquement plus de marins pour s'occuper des voiles.... OK mais il faut aussi plus de vivres, plus de cuisiniers, plus de lieutenants, plus de communication revoir les procédures d'appontage... Pensez SYSTEME !


Il peut être difficile de prendre conscience que l'on a besoin d'accompagnement quand tout va bien ou quand on pense que tout va bien. Les managers/dirigeants sont dans le système, dans la machine et peuvent ne pas se rendre compte du sur-régime du moteur ou avoir des préjugés sur la situation.

Le coach est alors le miroir, l'observateur de l'équipe permettant des prises de consciences et accompagne par une approche systémique les managers et dirigeants d'entreprise dans une croissance durable.




Grégory














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